Introduction à la lacto-fermentation.

Lacto-fermentation

Au mois de novembre, Alexys est tombé par hasard (en cherchant la recette de la choucroute) sur un site un peu particulier, « Ni cru, ni cuit », un blog sur l’alimentation vivante, plus précisément les fermentations. Il y a découvert la lacto-fermentation, un procédé de conservation de presque tous les légumes, et avec un peu de méthode, des fruits, et même de la viande et du poisson.
Le principe est simple : un bocal propre, des légumes, de la saumure (pour les légumes à faible teneur en eau ; les carottes par exemple), un mois de fermentation, et voilà! Fermés, se conserve des années à température ambiante , une fois ouverts, se conserve au frais.
Très effrayant au début : mais, ça va moisir! mais ça va être dégueulasse ! mais on va mourir !
Que dalle.
Chou pointuL’acide lactique qui va se développer dans le bocal va empêcher toute bactérie pathogène de s’y installer; peu de risque que ça foire, et même si c’était le cas, on le saurait immédiatement en ouvrant le bocal ; une odeur de putréfaction nous envahit…

Ça ne m’a pas empêché, au début, de carrément me rebuter. J’avais pas envie de mourir du botulisme à cause d’une expérience qui tourne mal. Ni de manger du moisi. Mais bon, on s’est lancé avec un bocal de chou & carotte, et j’ai courageusement laissé Alexys déguster avant moi. Puis j’ai essayé : c’était super bon. Un côté vinaigré, salé, les légumes toujours croquants, délicieux! Ça m’a fait bizarre de me régaler de ça, alors que j’étais un petit peu mysophobe (=peur des microbes) sur les bords (merci papa), j’étais incapable de manger la croûte des fromage ou un yaourt ayant sa DLC un peu trop proche. Je vous rassure, il n’y a pas de moisissure dans le bocal ou quoique ce soit ressemblant à de la croûte de fromage.

Vous voyez la choucroute? La sauce soja? Le saucisson? Ou même juste le pain, les yaourts, la bière? Et bien, c’est fermenté.

Ce moyen de conservation a plus de 8000 ans, et notre société aseptisée tend à faire disparaître cette « solution miracle ».

10 bonnes raisons d’en consommer :
1 — Ils facilitent la digestion
2 — Ils sont une source de vitamine C (10X plus que le même légume frais)
3 — Ils sont une source de vitamines K, PP et B
4 — Ils sont une source de choline
5 — Ils sont riches en minéraux
6 — Ils sont antiseptiques
7 — Ils détoxifient
8 — Ils participent au bon fonctionnement de l’intestin
9 — Ils renforcent notre système immunitaire
10 — Ils nous apportent de l’énergie

Liste tirée du blog Ni cru ni cuit.

Notre recette préféré?
Un mélange de légumes : du chou (peu importe lequel ; frisé, cabus, pointu…), du poireau, de la carotte, et des oignons.
Au niveau proportion, c’est du freestyle. Mais grosso modo, on doit arriver à 50% de chou, 20% de carotte, 20% de poireau, 10% oignons. (Promis, prochaine session de bocaux, on vous fera ça sérieusement, avec pesées et tout).

On termine sur une petite info : chaque adulte possède environ deux kilos de bactéries dans son corps.

Alors arrêtons d’avoir peur…

Bocaux

sauce tomate lacto fermentee les2ALchimistes

Idéal pour avoir toujours de la sauce tomate sous la main pour en incorporer un peu dans chaque plat.

27 réflexions sur “Introduction à la lacto-fermentation.

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  2. Ca m’intrigue, le mot acide lactique me fait peur, rien de trop chimique ?? (excusez ma naïveté )
    Je rêve de manger de bons légumes frais à mon retour en métropole, notamment des tomates, mais je rentre seulement en novembre. Est ce que cette recette permettrait qu’on me prépare des conserves de légumes frais ??
    Merci pour l’astuce, j’aime découvrir de nouvelles choses 🙂

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    • Non non 😉 Si tu as fureté sur notre blog, tu verras que le « chimique » ou de synthèse est banni ici 😉 . mais je comprends que ça fasse peur. Donc non, ne t’inquiète pas, ça n’a rien de dangereux, tout comme l’acide citrique du citron ou l’acide acétique du vinaigre 😉

      Alors cette méthode est parfaite pour consommer certains légumes en dehors de la saison, mais la tomate, je n’ai jamais testé « entière ». On l’a testé sous forme de sauce, toujours lactofermentée, (la recette est celle du ketchup sur le blog nicrunicuit qu’on cite sur cet article), mais entière, j’ai peur qu’on perde totalement la texture de base de la tomate, du coup, tu risquerais d’être déçue 🙂

      merci à toi pour ton commentaire et ta curiosité 😉

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  3. J’ai tenté à plusieurs reprises de manger des carottes lacto-fermentées, sans aimer…
    Jusqu’à ce que je trouve une marque qui les vendait avec un « assaisonnement » à base de noisettes et figues broyées, c’était une tuerie !!!
    C’est bien d’insister dans cette voie, car c’est un super aliment, merci pour l’article agréable 🙂

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  5. Moi je le fais et ma mère avant moi le faisait aussi, il faut surtout bien laver vos aliments, vos récipients et vos mains bien sûr, pas de danger sauf si à l’ouverture de votre bocal vous voyez trop de moisi ou une odeur forte, alors-là vous l’avez raté, jetez immédiatement et recommencer, ça en vaut la peine.

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  8. bonjour,
    je souhaiterai savoir, lorseque l’on fait cette preparation lacto fermentée de legume, je pense que l’eau ou enfin le jus et chargé de bonne chose, est ce qu’on peut le consommer en plus des légumes ?
    et est-il judicieux de réutiliser une partie de ce jus pour relancer la fermentation suivante, ce qui permetrai éventuellement de diminuer la dose de sel ?

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