Un jardin au naturel.

Nos pratiques

Bonjour,

Cet article va détailler en partie pourquoi nous appliquons certaines pratiques, telles que le paillage, ou le non travail du sol.

1- Le paillage

Pourquoi choisir de pailler ? Pour plusieurs raisons:
Premièrement, pour maintenir l’humidité ; nous travaillons sur un sol très sableux (environ 70% de sable grossier). L’eau a donc tendance à s’évaporer très rapidement, et lorsque le sol n’est pas couvert, à ruisseler sans pénétrer le sol. N’étant pas sur place pour arroser régulièrement, n’ayant ni les moyens ni l’envie de mettre en place un système d’irrigation, le paillage nous a semblé être une très bonne option.
Deuxièmement, le paillage va limiter la pousse des adventices. Bien qu’elles soient largement tolérées chez nous, il faut bien admettre que l’on souhaite plus consommer des tomates, des choux ou des blettes, que du liseron ou du chiendent (les deux adventices prédominantes sur notre terrain) .
Troisièmement, le paillage va apporter de la matière organique, donc des éléments nutritifs, ainsi que le gîte et le couvert aux micro et macro organismes naturellement présents dans le sol. L’intérêt ici est donc de nourrir les plantes, en nourrissant d’abord le sol. En effet le sol n’est pas considéré chez nous comme un simple support de culture, mais comme un tout ; si le sol est sain, vivant, alors les plantes le seront également (pour simplifier les choses).

2- Le non-travail du sol

Nous avons décidé de suivre le mouvement actuel, tendant vers la réduction, voire l’arrêt complet du travail du sol.
Bien que cette pratique (le travail du sol) soit très répandue, et désormais pleinement intégrée dans les mœurs du « bon jardinier », elle est en fait néfaste.
Comme dit un peu plus haut, le sol est vivant ; les premiers centimètres de sol regorgent de vie (vérifiez par vous-même, lors d’une promenade en forêt ; sous une épaisse couche de feuilles, vous arriverez à une couche de terre noire, grouillante de vie).
En travaillant le sol, en le retournant la plupart du temps, que ce soit à la bêche ou au motoculteur, vous perturbez la vie du sol ; les micro-organismes aérobies (= ayant besoin de dioxygène pour vivre) se retrouvent en situation anaérobie (= privé de dioxygène). Les débris de végétaux, la matière organique, se retrouvent enfouis, et ne se décomposent pas ; ils pourrissent.
Bien sur, les macro-organismes, comme les lombrics, les vers de fumier (ce sont des vers de surface, que l’on trouve habituellement dans les 10 premiers centimètres du sol), les milles pattes ou les cloportes, finissent eux aussi enfouis sous terre, lorsqu’ils ne sont pas purement et simplement tués, hachés menus.

3- Pas de traitements insecticides

Initialement, j’avais pensé traiter le potager aux extraits fermentés (= purins), d’orties ou de fougères. Après mûre réflexion, tant pis si nous subissons quelques attaques de pucerons ; c’est le jeu. Il faut aussi apprendre à faire avec. En plus, si on décide de traiter, c’est aussi risquer de mettre en péril l’équilibre se créant ; lorsqu’il y a des ravageurs, les « auxiliaires » (= coccinelles, chrysopes, pince oreille) viennent également, et contrôlent naturellement la population de ravageurs. Les traitements, aussi naturels soient-ils, leur serait néfaste.

4- Les associations de plantes

Nous avons également fait le choix d’associer les plantes entre elles. Naturellement, certaines plantes vont en protéger d’autres (et d’autres peuvent avoir des mauvaises interactions).
Ici, nous avons choisi des associations simples et connues ; des œillets d’Inde parmi les tomates pour éloigner les nématodes, de la sarriette entre les rangs de haricots pour en éloigner les pucerons, les oignons et les carottes ensemble pour se protéger contre leurs mouches respectives.
Et puis, un peu de bourrache par-ci par- là, pour attirer les pollinisateurs, quels qu’ils soient. C’est d’eux que vont dépendre nos récoltes, alors bichonnons-les !

5- Une fertilisation naturelle

Enfin, le dernier point de nos « méthodes de travail » : la fertilisation. Ce sera l’objet d’un autre article, car le sujet est un peu plus long pour être abordé ici.
En quelques mots, nous n’utilisons que des extraits fermentés, macérations, etc…

Tout au naturel, la vie est plus belle, nan ?

Et vous, quelles techniques utilisez-vous au jardin ?
Vos petits trucs, vos petites astuces, nous intéressent !

Alexys

5-pratiques-pour-un-jardin-naturel

9 réflexions sur “Un jardin au naturel.

  1. Salut !
    Nous aussi allons pailler nos plantations. En fait, vos autres techniques nous conviennent aussi ! Merci pour ces infos (pour les associations de plantes notamment). ça fait un peu peur de voir à quel point il faut pas faire au pif…

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  2. Une bonne synthèse des priorités du jardin et du potager. Déjà si tous les particuliers appliquaient c’est 5 principes … ça changerait beaucoup de choses. Ensuite pour les agriculteurs, certaines expériences sont à noter (semis directs, agroforesterie, …). Tout cela va dans le bon sens à mon avis.

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  3. Nous n’avons pas trop la main verte mais quelle satisfaction de voir pousser ses plants …
    Je ne sais pas si c’est bon pour notre potager mais on vient de le recouvrir de la litière de nos poules (guanon de poule et paille). Il passera l’hiver ainsi recouvert. ON a fait de meme aux pieds de nos fruitiers
    On se prépare pour la saison prochaine avec la volonté de réussir des semis plutot que de planter des semis fait par les jardineries ^^
    Et puis quelques astuces que l’on a validé en saison :
    – pot de yaourt enterré rempli de bierre pour attraper limace et escargot.
    – coquille d’oeuf autour des plants
    – marc de café autour des plants

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  4. Je prend note de tous tes conseils et vais les montrer à l’amoureux qui fait tout sauf laisser le sol tranquille!! On a fait plein de plantation, dépenser beaucoup d’argent, pour au final, même pas un légume dans l’assiette, ni une fleur dans un vase!

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  5. Pingback: Permaculture – le gros mot. | les2alchimistes

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