Les clichés végètent à rien.

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Avant de commencer cet article, rappelons rapidement les différentes étiquettes de l’alimentation :

Le végétarisme :
Alimentation qui exclut toute chaire animale : Viande, poisson, fruits de mer.

Le végétalisme :
Alimentation qui exclut toute chaire animale et sous produit d’origine animale : Viande, poisson, fruits de mer, oeufs, lait, miel..

Le véganisme :
Mode de vie qui refuse toute exploitation animale. L’alimentation est donc végétalienne, pas de produit issus des animaux (cuire, fourrure, laine, cire d’abeille…) ni testés sur eux (cosmétiques, médicaments..), refus d’encourager l’exploitation des animaux pour les loisirs (cirques, zoos..) ou pour le travail.

Le flexitarisme :
Alimentation principalement végétarienne/végétalienne, et occasionnellement carnée (avec de la viande!).

L’omnivorisme :
Alimentation aussi bien végétale qu’animale.

Bien sur, il n’est pas exclu qu’un.e végétarien.ne ne consomme pas de produits laitiers, ou qu’un.e végétalien.ne refuse les cosmétiques testés sur les animaux…

mais quoi qu’il arrive, un.e végétarien.ne ne mange pas de poisson, point.

Source : Insolente-veggie

Nous, nous sommes végétarien.ne.s depuis 2014, autant pour les animaux que pour l’environnement. Donc, nous ne mangeons pas de viande, de poisson ni de fruit de mer, et nous avons considérablement réduit notre consommation de produits laitiers et d’oeufs; nous ne fréquentons pas les zoos, cirques ni autres delphinariums. Même si on ne nous a pas énormément interrogé sur les raisons de ce choix, ce qui est dommage, on a souvent entendu ou lu des idées toutes faites concernant le végéta*isme. Les clichés ont la vie dure, surtout lorsqu’ils concernent des minorités! Qu’ils s’agissent des carences, ou du coût soit disant exorbitant d’une alimentation végétale, nous allons donner ici notre point de vue et notre version sur certains de ces clichés.

Le végétal est une secte, le tofu est son gourou.

Pour commencer, nous n’avons pas été embrigadés dans une secte, personne d’autre que nous-même nous a convaincu de quoi que ce soit. Nous avons simplement réfléchi à notre alimentation, sur la moralité de consommer la viande d’un animal qui a souffert toute sa courte vie, sur la nécessité ou non de produits animaux dans l’assiette et sur la qualité de ceci. Nous n’avons été influencés par rien d’autre sinon notre propre conscience. De ce fait, il n’est pas question d’avoir le droit ou non, de manger tel ou tel aliment, il s’agit uniquement de choix; il n y a pas de police du végéta*isme prête à nous flageller à la moindre entorse.

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Ceci n’arrive pas dans la vraie vie.

Les carences. Bouh le gros mot.

En ce qui concerne les carences, il n y en a pas davantage avec le végétarisme qu’avec l’alimentation omnivore, l’important est l’équilibre et la variété alimentaire, car tout ce dont le corps humain a besoin se trouve dans les végétaux*. Les céréales et les légumineuses permettent de combler ses besoins en protéines (on retrouve quand même une belle quantité d’acides aminés essentielles qui constituent les protéines, dans les légumes), les légumes feuilles comme les choux (kale, brocolis…) ou l’ortie, les graines (lin, sésame, chia, cacao…) apportent beaucoup de calcium. Pour le fer, on retrouve comme source importante l’ortie, les graines de sésame, de chia, le cacao. D’ailleurs, mon taux de ferritine (réserve de fer) n’a jamais été aussi haut que depuis que je suis végétarienne et que je saupoudre allègrement mes plats de poudre d’ortie. Bien sur, il y a d’autres nutriments que l’on retrouve dans les végétaux mais les trois cités au dessus sont les premiers que l’on entend en parlant de végétarisme. Pour plus d’informations, je vous invite à visiter ce site Végécru qui est une mine d’informations, très complet. *Il est en revanche important de se supplémenter en vitB12 qu’on ne retrouve pas dans les végétaux (la pseudo B12 que l’on retrouve dans les algues est une analogue, elle n’est pas assimilable par le corps humain : vivelab12). Chez les végétalien.ne.s, cette supplémentation est obligatoire, chez les végétarien.ne.s, elle est vivement conseillée.

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On trouve pleins de minéraux dans le gazon. Plein plein.

Ces végés, ces maigrelets si pâles et si bêtes.

Nous ne sommes pas non plus tout pâles, tout petits et tout maigres ! (genre vraiment pas) Nous avons effectivement perdu du poids, mais il faut prendre en compte la remise en question de la totalité de notre alimentation (végétarienne, biologique mais aussi non industrielle). D’ailleurs, même si nous avions du poids à perdre, ce n’est absolument pas dans ce but que nous avons revu notre alimentation : c’était d’abord pour être en accord avec nos convictions, ensuite pour notre santé. « Que ton alimentation soit ta seule médecine ». Nous estimons que nous ne pouvons pas nourrir notre corps de produits chargés de pesticides, d’antibiotiques, de métaux lourds et d’additifs, pour ne citer qu’eux, et espérer ensuite être en bonne santé.

En revanche, il faut bien comprendre qu’on peut manger végéta*ien et manger trop gras, trop sucré et trop salé : les pâtes au ketchup et les cookies Laura Todd version végane , c’est exempt de POA (produit d’origine animale) et pourtant, ne manger que ça, c’est pas très healthy 😉

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Je ne mange pas de graines !

Nous ne mangeons pas que des graines et de la salade (d’ailleurs, nous ne mangeons pas de salade). A vrai dire, nous mangeons beaucoup plus de choses qu’avant. Le fait de devoir cuisiner davantage et d’équilibrer nos plats nous a obligé à sortir de notre zone de confort et à découvrir de nouveaux aliments. Et nos repas n’ont rien d’ennuyeux : (attention, avalanche de mot chelou pour les non-initié.e.s) Chili sin carne, dhal, houmous, pesto, falafels, lasagnes courgette/coco, burger pont neuf D’ailleurs, et c’est important, nous ne ressentons pas de manque ou de privation.

C’est pour les riches et les bobos.

Enfin, on lit assez souvent que les gens ne veulent/peuvent pas devenir végéta*iens pour une question de budget, parce que les fruits et légumes coûtent cher. Outre le fait qu’il faille quand même consommer des légumes dans l’alimentation omni (sisi), le végéta*isme n’est pas plus cher, bien au contraire. Comparons quelques exemples avec des prix sortis du drive d’une grande surface (puisque la majorité des gens y fait ses courses) avec des céréales et légumineuses, des incontournables de l’alimentation végé, et la viande : Je trouve la viande au minimum à 10€/kg. (ou 5€/kg pour les steaks hachés de chutes de nerfs) Côté végétal, ça donne quoi? Le blé:  2,26€/kg, le riz : 1,30€/kg, la polenta (maïs) : 2,52€/kg, les lentilles vertes sèches : 1,60€/kg, les haricots blancs sec:  2,68€/kg.  Pas de quoi se ruiner, au contraire, tout pour alléger la facture.

mort de rire

Quand quelqu’un.e me dit qu’il est trop pauvre pour arrêter la viande.

 Le but de cet article n’est donc pas de convaincre qui que ce soit d’adopter un régime végéta*ien mais de remettre en question certaines croyances erronées concernant le végéta*isme. Pas question de faire du prosélytisme puisque le végéta*ime est un choix de vie, il s’inscrit dans une démarche personnelle; celle-ci doit être motivée par une véritable envie. A la limite, nous aimons informer, pour que les gens se fassent ensuite leur propre opinion avec toutes les clés en main, et c’est ce que nous avons voulu faire passer à travers cet article. Nous espérons d’ailleurs que celui-ci vous a plut.

Et vous,
que pensez vous de l’alimentation végétale?

Pour aller plus loin, je vous conseille de lire ce très bon article bien documenté et argumenté: 10 mauvais arguments contre le végétarisme .

nous aussi on aime…

… la « malbouffe » 😉

24 réflexions sur “Les clichés végètent à rien.

  1. tres bon article tres bien expliqué alors moi je ne suis pas végetarienne bien que je ne consomme pas de viande ou autres produits provenant d’animaux c’est juste je ne ressens pas le besoin de manger de la viande ou des produits laitiers . en tout ces j’ai adoré cet article

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  2. J’ai été végétarienne pendant des années. Maintenant. je mange de la viande lorsque je suis invitée. Je n’en cuisine pas. Et je m’en porte très bien!

    J’ai rencontré quelqu’un cette semaine qui mange ce qui a une patte et moins (par exemple, il mange des palourdes, mais il ne mange pas de poulet).

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    • Pourquoi ce « revirement » ? (simple curiosité hein, y a aucune attaque derrière 😉 ) par soucis pratique ou par envie ? pour ma santé il serait judicieux que j’en re consomme de nouveau mais je m’en sens incapable :/

      Tiens c’est « surprenant » , du coup, il consomme également des escargots?

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  3. Tellement vrai! Je suis végétalienne et je me retrouve souvent face à ces clichés! Après quand les gens voient que tu fais du sport et que tu es loin d’être maigre…Ce qui m’embête plus, ce sont les remarques vis-à-vis de mon fils de 5 ans que « j’expose à des carences » (il est végétarien de naissance), des remarques, certes issues d’inquiétudes et pas forcément de jugements (souvent la famille), mais qui persistent même s’il grandit et grossit parfaitement normalement…Ceci dit, je trouve que les choses avancent pas mal ces temps-ci, c’est agréable!!

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    • En tant que végétalienne, ça doit être encore pire ! on m’a dit « t’enlèves pas le lait hein, le lait c’est la vie » (sous entendant, c’est ce qui fait grandir quand on est bébé). Ouais, sauf que nous ne sommes plus des bébés, encore moins des veaux 🙂

      Pour ton fils, idem, je n’imagine même pas ce que tu peux entendre.. Tu as l’air de relativement bien le prendre, mais j’imagine que certain.e.s doivent se sentir vraiment juger et traiter de parents indignes 😦

      Oui, tu as raison, les consciences s’éveillent, beaucoup plus s’interrogent sur la consommation de produits animaux, et parait qu’ils en parlent de plus en plus à la télé sans forcément répandre de gros clichés et mensonges. Une bonne chose 🙂

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  4. Coucou,
    Un article très instructif, merci de casser le cou aux préjugés. Je consomme encore de la viande, mais j’essaye de réduire au maximum. Ma fille de 6 ans, ne comprends pas non plus qu on puisse faire du mal aux animaux pour ensuite les manger. Elle n’a pas tord.
    Bisous
    Donna

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    • merci beaucoup 🙂 Chacun mange ce qu’il veut, en toute conscience, mais je trouve ça important de casser les préjugés qui peuvent empêcher certaines personnes de faire leur propre choix, en toutes connaissances de cause, notamment au sujet des carences 🙂
      C’est déjà une très bonne chose ce que tu fais, même si je ne suis pas là pour juger 🙂 A bientôt !

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  5. Merci pour cet article qui va nourrir ma réflexion du moment. J’essaie de plus en plus de modifier mon alimentation, en ce moment je suis un peu frustrée car en vivant sur une ile l’offre alimentaire est tres reduite, pas facile de vivre en lien avec ses propres choix. Avec cheri, on s’est dit qu’à notre retour en metropole on voulait continuer à modifier nos habitudes. Manger moins de viande c’est deja enclenché, on voudrait poursuivre dans un etat d’esprit locavore. Je suis contre les stigmatisations, c’est bien de nous permettre d’avoir un regard plus objectif sur ce choix de consommation.

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