Et si l’on arrêtait de sauver nos plantes… ?

faut-il sauver nos plantes en tête - chrysope sur oeillet

Il est une question récurrente chez les jardiniers : « mon rosier/cornouiller/saule/lilas est attaqué, comment le sauver ? » . J’ai donc envie de vous partager une petite réflexion personnelle quant à cette question, sur l’acharnement thérapeutique sur les plantes ornementales et sur ma vision d’un jardin qui se doit d’être évolutif, vivant.

Accepter la mort de sa plante.

Déjà il faut savoir qu’une plante, surtout si elle est vivace, dispose d’énormément de ressources; dans la plupart des cas elle se remettra assez facilement d’une attaque (sauf cas exceptionnels, comme le buis et sa pyrale par exemple).
On a tendance à trop s’attacher à ses plantes, à leur accorder une valeur un peu trop sentimentale. C’est normal mais de fait, on en oublie que c’est un être vivant, qui est susceptible de disparaître. C’est quelque chose de très fréquent dans la nature, un arbre disparaît, et 2 autres prennent sa place, jusqu’à ce que l’un d’eux meurt, ou les deux, et ainsi de suite…

Ainsi, si votre rosier préféré finit par tomber malade trop fréquemment, ou se fait complètement défolier par une chenille ou une tenthrède, il est peut-être venu le moment de le remplacer ! Il est toujours possible de remplacer ce rosier par un autre, peut-être plus adapté à votre sol, à son emplacement, ou alors avec une couleur ou un port différent. Pourquoi ne pas adopter un rosier à fleurs simples, plus mellifère que les obtentions horticoles à fleurs doubles ? C’est donc mieux pour les abeilles, mais pas que.

Ou alors simplement remplacer ce rosier par une autre plante, qui n’a rien à voir ? Un jardin peut, et devrait évoluer. Si une plante est trop affaiblie par des maladies ou des attaques incessantes, peut-être n’est-elle pas adaptée, peut-être est-elle trop vieille ?

Profitez de la mort de vos thuyas pour implanter à la place une haie vive, composée de plantes locales ; beaucoup se bouturent très bien, et sauront résister à divers prédateurs. Qui plus est, en composant une haie vive « sauvage » et indigène, vous apportez un peu plus de diversité, protégeant ainsi cette même haie d’une attaque fulgurante par un insecte ou un champignon. On sait que la nature n’aime pas le vide mais elle n’aime pas non plus les monocultures; le manque de biodiversité rend les plantes plus vulnérables.

Acceptons quelques ravageurs.

Parmi les « ravageurs » récurrents concernant les plantes d’ornement, on voit souvent revenir les pucerons et les chenilles.
Tout le monde aime voir des coccinelles ou des chrysopes dans son jardin ; or, pour en accueillir et les fixer, il est essentiel de les nourrir. Ces demoiselles sont très friandes de pucerons, aussi en les laissant, vous favoriserez le retour de ces deux belles.
Et que dire des papillons ? Rares sont les personnes qui ne les apprécient pas ! Et pourtant systématiquement, on cherche à se débarrasser de leurs chenilles (oui car pour rappel, avant d’être des papillons, ce sont des chenilles!). Elles sont une nourriture de choix pour d’autres insectes, comme les guêpes (également très bonnes chasseuses de mouches, soit dit en passant!) et également pour certains oiseaux, dont la mésange et la huppe fasciée

deux coccinelles jaunes qui s'accouplent

Deux coccinelles jaunes

Pour embellir votre jardin, je vous recommande donc de ne pas vous débarrasser de vos « ennemis » qui n’en sont pas toujours ; laissez faire la nature et bientôt vous aurez dans votre jardin d’ornement, des papillons, des mésanges, des coccinelles, et toute une multitude de vie, qui ne rajoutera qu’encore plus de charme à votre lieu…

Il s’agit ici d’une simple réflexion, et elle ne concerne vraiment que la partie ornementale d’un jardin ; pour ce qui est des plantes potagères, le sujet est plus délicat, puisqu’il s’agit ici de se nourrir et ce n’est pas forcément l’esthétique qui primera…

Alexys

Réduire ses déchets avec ces 10 gestes simples

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Si le tout jetable a été vendu aux précédentes générations comme une libération, l’abandon de contraintes et la facilité, il n’en reste pas moins que ces produits à usage unique sont un désastre écologique. En plus des ressources nécessaires à leur fabrication et à leur acheminement, il faut prendre en compte les ressources utilisées pour les détruire ou les recycler. Ces produits jetables comme les sacs, les emballages, les cotons tiges nécessitent du plastique, matière polluante issue du pétrole. Ces produits sont parfois recyclés mais ils sont aussi parfois enfouis ou incinérés. Quand ce n’est pas du plastique, comme pour les cotons démaquillants ou le papier absorbant, c’est du coton, dont la culture, souvent OGm,  nécessite des quantités phénoménales d’eau et de pesticides. Une pollution invisible mais pas moins irréelle. Trier ces déchets, c’est bien mais limiter leur production, c’est encore mieux; comme on dit, le meilleur déchet est celui qu’on ne produit pas. Voici donc quelques petits gestes faciles à mettre en place pour réduire ces déchets.  Lire la suite