Repas de fête végétalien & sans gluten

entree tartines craquantes et houmous et livre

Pour Noël, nous avions pour défi de proposer un repas complet végétarien à ma famille omnivore. Quitte à relever ce défi, nous avons choisi de préparer un repas végétalien (donc sans aucun produit animal), et sans gluten puisque j’y suis intolérante. Le repas ayant été une belle réussite, nous vous partageons donc le menu et les recettes associées.

Tartines craquantes de lentilles vertes et de sarrasin, et son trio de houmous

Velouté de courges du jardin au lait d’amande et ses graines toastées

Tartiflette végétale

Entremet framboises et chocolat blanc, et bavarois chocolat blanc et citron.

menu

La base de houmous est simple à préparer. La veille, faire tremper des pois chiche (ici 200g). Le lendemain, bien les rincer, les mettre dans une cocotte minute, les couvrir d’eau « et un peu plus » et mettre à cuire; compter 35 à 40 minutes à partir de la mise sous pression. Une fois cuits, les égoutter (l’eau de cuisson servira à faire des mousses au chocolat), les mixer avec un peu de jus de citron, un peu d’huile d’olive, un peu d’eau et un peu (ou beaucoup!) d’ail. Ajuster les quantités en fonction de vos goûts. Vous pouvez ensuite personnaliser cette base à volonté. Nous avons choisi ici de mettre du cumin et un mélange d’épices tandoori dans une partie, du beurre de cacahuète dans une autre, et des graines dans la dernière.

pain des fleurs et houmous.JPG

Pour le velouté, éplucher 1,5kg de courges même si c’est un peu difficile, afin d’obtenir une texture hyper onctueuse. Retirer les graines et couper les courges en morceaux; mettre à cuire dans de l’eau salée une quinzaine de minutes (jusqu’à ce que ça soit cuit). Égoutter (en mettant l’eau de côté), mixer avec du lait d’amande ou l’eau de cuisson (pleine de vitamines mais pleine de FODMAP, pas terrible pour les petits ventres fragiles) ou de l’eau. Ajuster l’assaisonnement, éventuellement avec des épices.

courge

Faire toaster des graines de tournesol et de courge au four à 160°c quelques minutes, avec un peu sel et éventuellement des épices. Elles serviront de toping sur la soupe.

soupe courges table gold et gold nugget

La tartiflette est un plat très basique, c’est surtout le choix des produits qui importent. Des pommes de terre cuites à l’eau – et pourquoi pas revenues dans un peu d’huile et des échalotes; de la crème végétale (ici soja), du fromage végétal No-muh sauce  et du tofu Black forest. Le tout passé au four 15-20 minutes à 180°c. Ce fromage végétal est assez convaincant, même s’il n’imite pas à la perfection le fromage d’origine animale, il a une très bonne texture (fondante-coulante) et un bon gout… de fromage. ( Au passage, une réflexion intéressante sur cet article, doit-on tout véganiser, au détriment souvent du goût ?

Pour la mâche et bien… planter de la mâche, récolter la mâche, laver la mâche et servir la mâche 😉 .

tartiflette vegetalienne fromage no muh

Enfin les desserts, le plus foufou pour nous, pour pleins de raisons. La plupart de la pâtisserie végane que j’ai testé était souvent un échec (Sans vouloir la ramener, la seule différence concrète avec des briques, c’est que vous appelez ça des tartes !) . J’ai éliminé le gluten de mon alimentation il y a seulement un mois donc niveau expérience de la pâtisserie SG, c’était pas énorme. Et enfin en pâtisserie, à part les cakes basiques, les cookies et biscuits, tiramisu et cheesecake, on ne s’aventurait pas trop vers des desserts plus complexes (en partie par manque de matériel).  C’était donc l’occasion d’expérimenter (et de s’équiper!)

Pour l’entremet framboises et chocolat blanc on est parti sur cette recette qui au premier test, fut un échec (pas mauvais, mais pas présentable et rien à voir avec la jolie photo de la recette) . Autant donc publier notre version; les proportions sont données pour un moule de 20cm de diamètre.

Pour la base crue : 150 g de pâte de dattes – 50 g d’amandes hachées – 50 g de noix de coco râpée (possible de rajouter 10g de cacao amer non sucré) – 1 cs d’eau
Pour faire la pâte de dattes, on dénoyaute 250g de dattes, qu’on fait cuire vapeur à la cocotte minute un quart d’heure après la mise sous pression; une fois cuites, on les épluche puis on les mixe, avec une cuillère à soupe de sucre glace et une cuillère à soupe d’huile de tournesol (ou une autre au goût neutre). Par ce procédé, le résultat est bien meilleur que juste en les faisant tremper puis en les mixant, on se rapproche plus du caramel.
Il suffit ensuite de mélanger tous les ingrédients puis de disposer la pâte obtenue dans un moule à charnière (ou un cercle à pâtisserie), en tassant bien (éventuellement à l’aide d’un verre). Réserver au frais au moins 1/2 heure.
Pour l’appareil : 400g de framboises surgelées (ou fraîches selon la saison) – 100g de sucre – 280 g de crème végétale (ici soja) – 2,5/3g d’agar agar (une balance de précision est un plus quand on cuisine avec ce produit)
Faire compoter les fruits et le sucre une dizaine de minutes et passer l’ensemble au blender (ou au mixeur plongeant) . Faire chauffer la crème et l’agar agar; compter une minute de bouillonements doux pour que le gélifiant prenne. Verser la crème chaude dans le blender et mixer 30 secondes (ou au mixeur plongeant). Verser ensuite le mélange sur la pâte. Laisser refroidir puis réserver au frais (au moins 1/2 heure, dans l’idéal une heure).
Pour la ganache : 120g de chocolat blanc (végane) et 80 de crème végétale (ou 90g de chocolat noir et 100g de crème végétale) . Faire frémir la crème, retirer du feu et mettre le chocolat. Couvrir et compter 8-10 minutes; mélanger  jusqu’à obtenir une texture homogène et verser ensuite sur l’appareil à la framboise prit. Laisser refroidir puis placer au frigo. Se déguste quelques heures plus tard.

entreMet

Pour le bavarois citron chocolat blanc, nous avons suivi la recette à la lettre, ou presque; nous avons seulement remplacé les pistaches (trop coûteuses) par des amandes. Nous avons également réduit la quantité de jus de citron (8cL) et de zestes (celui d’un seul citron). La pâte sablée cuit très vite, il faut être vigilant.e; elle se congèle très bien. En revanche, l’entorse est là, la recette n’est pas végétalienne (mais peut l’être!) puisqu’on utilise du miel – du sirop d’agave aurait parfaitement fait l’affaire.

Pour adapter les recettes à la taille des moules que vous avez déjà, je vous conseille de lire cet article .

bavaroiss

Un repas BIO, végétalien et sans gluten, pour 6 personnes qui nous est revenu pour 30€, avec certains produits achetés en vrac, d’autres glanés, d’autres cultivés. Les farines SG sont faites au blender, elles reviennent donc moins chères.

Défi relevé avec succès 😉 

en tete repas de fete vegetalien sans gluten

Avoir moins, être mieux.

less is more minimalisme les2Alchimistes

Même si j’utilise souvent ce terme dans mes articles, je n’en ai jamais consacré un seul sur le sujet, et pour cause, ne l’étant pas à 100%, je ne me sentais pas légitime. Je voulais vous parler du minimalisme, d’un point de vue très personnel.

On le voit un peu partout, ma cuisine minimaliste, ma garde robe minimaliste (capsule wardrobe), ma routine minimaliste… Beaucoup d’articles pour traiter d’un sujet qui pourtant prône le moins. Lire la suite

Les clichés végètent à rien.

Les cliches vegetariens.jpg

Avant de commencer cet article, rappelons rapidement les différentes étiquettes de l’alimentation :

Le végétarisme :
Alimentation qui exclut toute chaire animale : Viande, poisson, fruits de mer.

Le végétalisme :
Alimentation qui exclut toute chaire animale et sous produit d’origine animale : Viande, poisson, fruits de mer, oeufs, lait, miel..

Le véganisme :
Mode de vie qui refuse toute exploitation animale. L’alimentation est donc végétalienne, pas de produit issus des animaux (cuire, fourrure, laine, cire d’abeille…) ni testés sur eux (cosmétiques, médicaments..), refus d’encourager l’exploitation des animaux pour les loisirs (cirques, zoos..) ou pour le travail.

Le flexitarisme :
Alimentation principalement végétarienne/végétalienne, et occasionnellement carnée (avec de la viande!).

L’omnivorisme :
Alimentation aussi bien végétale qu’animale.

Bien sur, il n’est pas exclu qu’un.e végétarien.ne ne consomme pas de produits laitiers, ou qu’un.e végétalien.ne refuse les cosmétiques testés sur les animaux…

mais quoi qu’il arrive, un.e végétarien.ne ne mange pas de poisson, point.

Source : Insolente-veggie

Nous, nous sommes végétarien.ne.s depuis 2014, autant pour les animaux que pour l’environnement. Donc, nous ne mangeons pas de viande, de poisson ni de fruit de mer, et nous avons considérablement réduit notre consommation de produits laitiers et d’oeufs; nous ne fréquentons pas les zoos, cirques ni autres delphinariums. Même si on ne nous a pas énormément interrogé sur les raisons de ce choix, ce qui est dommage, on a souvent entendu ou lu des idées toutes faites concernant le végéta*isme. Les clichés ont la vie dure, surtout lorsqu’ils concernent des minorités! Qu’ils s’agissent des carences, ou du coût soit disant exorbitant d’une alimentation végétale, nous allons donner ici notre point de vue et notre version sur certains de ces clichés.

Le végétal est une secte, le tofu est son gourou.

Pour commencer, nous n’avons pas été embrigadés dans une secte, personne d’autre que nous-même nous a convaincu de quoi que ce soit. Nous avons simplement réfléchi à notre alimentation, sur la moralité de consommer la viande d’un animal qui a souffert toute sa courte vie, sur la nécessité ou non de produits animaux dans l’assiette et sur la qualité de ceci. Nous n’avons été influencés par rien d’autre sinon notre propre conscience. De ce fait, il n’est pas question d’avoir le droit ou non, de manger tel ou tel aliment, il s’agit uniquement de choix; il n y a pas de police du végéta*isme prête à nous flageller à la moindre entorse.

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Ceci n’arrive pas dans la vraie vie.

Les carences. Bouh le gros mot.

En ce qui concerne les carences, il n y en a pas davantage avec le végétarisme qu’avec l’alimentation omnivore, l’important est l’équilibre et la variété alimentaire, car tout ce dont le corps humain a besoin se trouve dans les végétaux*. Les céréales et les légumineuses permettent de combler ses besoins en protéines (on retrouve quand même une belle quantité d’acides aminés essentielles qui constituent les protéines, dans les légumes), les légumes feuilles comme les choux (kale, brocolis…) ou l’ortie, les graines (lin, sésame, chia, cacao…) apportent beaucoup de calcium. Pour le fer, on retrouve comme source importante l’ortie, les graines de sésame, de chia, le cacao. D’ailleurs, mon taux de ferritine (réserve de fer) n’a jamais été aussi haut que depuis que je suis végétarienne et que je saupoudre allègrement mes plats de poudre d’ortie. Bien sur, il y a d’autres nutriments que l’on retrouve dans les végétaux mais les trois cités au dessus sont les premiers que l’on entend en parlant de végétarisme. Pour plus d’informations, je vous invite à visiter ce site Végécru qui est une mine d’informations, très complet. *Il est en revanche important de se supplémenter en vitB12 qu’on ne retrouve pas dans les végétaux (la pseudo B12 que l’on retrouve dans les algues est une analogue, elle n’est pas assimilable par le corps humain : vivelab12). Chez les végétalien.ne.s, cette supplémentation est obligatoire, chez les végétarien.ne.s, elle est vivement conseillée.

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On trouve pleins de minéraux dans le gazon. Plein plein.

Ces végés, ces maigrelets si pâles et si bêtes.

Nous ne sommes pas non plus tout pâles, tout petits et tout maigres ! (genre vraiment pas) Nous avons effectivement perdu du poids, mais il faut prendre en compte la remise en question de la totalité de notre alimentation (végétarienne, biologique mais aussi non industrielle). D’ailleurs, même si nous avions du poids à perdre, ce n’est absolument pas dans ce but que nous avons revu notre alimentation : c’était d’abord pour être en accord avec nos convictions, ensuite pour notre santé. « Que ton alimentation soit ta seule médecine ». Nous estimons que nous ne pouvons pas nourrir notre corps de produits chargés de pesticides, d’antibiotiques, de métaux lourds et d’additifs, pour ne citer qu’eux, et espérer ensuite être en bonne santé.

En revanche, il faut bien comprendre qu’on peut manger végéta*ien et manger trop gras, trop sucré et trop salé : les pâtes au ketchup et les cookies Laura Todd version végane , c’est exempt de POA (produit d’origine animale) et pourtant, ne manger que ça, c’est pas très healthy 😉

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Je ne mange pas de graines !

Nous ne mangeons pas que des graines et de la salade (d’ailleurs, nous ne mangeons pas de salade). A vrai dire, nous mangeons beaucoup plus de choses qu’avant. Le fait de devoir cuisiner davantage et d’équilibrer nos plats nous a obligé à sortir de notre zone de confort et à découvrir de nouveaux aliments. Et nos repas n’ont rien d’ennuyeux : (attention, avalanche de mot chelou pour les non-initié.e.s) Chili sin carne, dhal, houmous, pesto, falafels, lasagnes courgette/coco, burger pont neuf D’ailleurs, et c’est important, nous ne ressentons pas de manque ou de privation.

C’est pour les riches et les bobos.

Enfin, on lit assez souvent que les gens ne veulent/peuvent pas devenir végéta*iens pour une question de budget, parce que les fruits et légumes coûtent cher. Outre le fait qu’il faille quand même consommer des légumes dans l’alimentation omni (sisi), le végéta*isme n’est pas plus cher, bien au contraire. Comparons quelques exemples avec des prix sortis du drive d’une grande surface (puisque la majorité des gens y fait ses courses) avec des céréales et légumineuses, des incontournables de l’alimentation végé, et la viande : Je trouve la viande au minimum à 10€/kg. (ou 5€/kg pour les steaks hachés de chutes de nerfs) Côté végétal, ça donne quoi? Le blé:  2,26€/kg, le riz : 1,30€/kg, la polenta (maïs) : 2,52€/kg, les lentilles vertes sèches : 1,60€/kg, les haricots blancs sec:  2,68€/kg.  Pas de quoi se ruiner, au contraire, tout pour alléger la facture.

mort de rire

Quand quelqu’un.e me dit qu’il est trop pauvre pour arrêter la viande.

 Le but de cet article n’est donc pas de convaincre qui que ce soit d’adopter un régime végéta*ien mais de remettre en question certaines croyances erronées concernant le végéta*isme. Pas question de faire du prosélytisme puisque le végéta*ime est un choix de vie, il s’inscrit dans une démarche personnelle; celle-ci doit être motivée par une véritable envie. A la limite, nous aimons informer, pour que les gens se fassent ensuite leur propre opinion avec toutes les clés en main, et c’est ce que nous avons voulu faire passer à travers cet article. Nous espérons d’ailleurs que celui-ci vous a plut.

Et vous,
que pensez vous de l’alimentation végétale?

Pour aller plus loin, je vous conseille de lire ce très bon article bien documenté et argumenté: 10 mauvais arguments contre le végétarisme .

nous aussi on aime…

… la « malbouffe » 😉