Et si l’on arrêtait de sauver nos plantes… ?

faut-il sauver nos plantes en tête - chrysope sur oeillet

Il est une question récurrente chez les jardiniers : « mon rosier/cornouiller/saule/lilas est attaqué, comment le sauver ? » . J’ai donc envie de vous partager une petite réflexion personnelle quant à cette question, sur l’acharnement thérapeutique sur les plantes ornementales et sur ma vision d’un jardin qui se doit d’être évolutif, vivant.

Accepter la mort de sa plante.

Déjà il faut savoir qu’une plante, surtout si elle est vivace, dispose d’énormément de ressources; dans la plupart des cas elle se remettra assez facilement d’une attaque (sauf cas exceptionnels, comme le buis et sa pyrale par exemple).
On a tendance à trop s’attacher à ses plantes, à leur accorder une valeur un peu trop sentimentale. C’est normal mais de fait, on en oublie que c’est un être vivant, qui est susceptible de disparaître. C’est quelque chose de très fréquent dans la nature, un arbre disparaît, et 2 autres prennent sa place, jusqu’à ce que l’un d’eux meurt, ou les deux, et ainsi de suite…

Ainsi, si votre rosier préféré finit par tomber malade trop fréquemment, ou se fait complètement défolier par une chenille ou une tenthrède, il est peut-être venu le moment de le remplacer ! Il est toujours possible de remplacer ce rosier par un autre, peut-être plus adapté à votre sol, à son emplacement, ou alors avec une couleur ou un port différent. Pourquoi ne pas adopter un rosier à fleurs simples, plus mellifère que les obtentions horticoles à fleurs doubles ? C’est donc mieux pour les abeilles, mais pas que.

Ou alors simplement remplacer ce rosier par une autre plante, qui n’a rien à voir ? Un jardin peut, et devrait évoluer. Si une plante est trop affaiblie par des maladies ou des attaques incessantes, peut-être n’est-elle pas adaptée, peut-être est-elle trop vieille ?

Profitez de la mort de vos thuyas pour implanter à la place une haie vive, composée de plantes locales ; beaucoup se bouturent très bien, et sauront résister à divers prédateurs. Qui plus est, en composant une haie vive « sauvage » et indigène, vous apportez un peu plus de diversité, protégeant ainsi cette même haie d’une attaque fulgurante par un insecte ou un champignon. On sait que la nature n’aime pas le vide mais elle n’aime pas non plus les monocultures; le manque de biodiversité rend les plantes plus vulnérables.

Acceptons quelques ravageurs.

Parmi les « ravageurs » récurrents concernant les plantes d’ornement, on voit souvent revenir les pucerons et les chenilles.
Tout le monde aime voir des coccinelles ou des chrysopes dans son jardin ; or, pour en accueillir et les fixer, il est essentiel de les nourrir. Ces demoiselles sont très friandes de pucerons, aussi en les laissant, vous favoriserez le retour de ces deux belles.
Et que dire des papillons ? Rares sont les personnes qui ne les apprécient pas ! Et pourtant systématiquement, on cherche à se débarrasser de leurs chenilles (oui car pour rappel, avant d’être des papillons, ce sont des chenilles!). Elles sont une nourriture de choix pour d’autres insectes, comme les guêpes (également très bonnes chasseuses de mouches, soit dit en passant!) et également pour certains oiseaux, dont la mésange et la huppe fasciée

deux coccinelles jaunes qui s'accouplent

Deux coccinelles jaunes

Pour embellir votre jardin, je vous recommande donc de ne pas vous débarrasser de vos « ennemis » qui n’en sont pas toujours ; laissez faire la nature et bientôt vous aurez dans votre jardin d’ornement, des papillons, des mésanges, des coccinelles, et toute une multitude de vie, qui ne rajoutera qu’encore plus de charme à votre lieu…

Il s’agit ici d’une simple réflexion, et elle ne concerne vraiment que la partie ornementale d’un jardin ; pour ce qui est des plantes potagères, le sujet est plus délicat, puisqu’il s’agit ici de se nourrir et ce n’est pas forcément l’esthétique qui primera…

Alexys

Pâte levée sans gluten (pour pizza, tarte…)

Quand j’ai commencé à manger sans gluten, j’ai cherché pleins de recettes de plats que j’appréciais, version sans, notamment la pâte à pizza. Et souvent, je trouvais des recettes avec un mix du commerce, très très très amidonné et plutôt cher, soit 5 farines, 2 fécules et 1 ou 2 gommes. J’ai donc décidé d’élaborer ma propre recette et j’en suis arrivée, après beaucoup d’échecs entre briques et crêpes molles, à un résultat plutôt satisfaisant ! Ce blog parlant un peu cuisine, je me suis dit qu’il serait peut être judicieux de la partager. 

pate levee sans gluten

Ingrédients:

  • 1 sachet de levure Briochin (sans gluten)
  • 140g de farine de riz (demi complet)
  • 140g de fécule de maïs
  • 210g d’eau tiède
  • 1 cuillère à soupe de psyllium blond (ou 1cc de mix gom)
  • un peu de sucre, un peu de sel, un peu d’huile.
recette pate a pizza glutenfree

ouais c’est de la pâte quoi.

Procédé: Dans un premier temps, il faut réactiver la levure sèche : on met l’intégralité du sachet dans les 210g d’eau, avec une cuillère à café de sucre, pour une dizaine de minutes. Pendant ce temps, on pèse les farines, le psyllium et le sel (sauf si vous êtes malin.e.s et que vous préparez un mix d’avance 😉 ). Rajouter 2 cuillère à soupe d’huile dans la levure, puis le mélange sec et pétrir une minute. La pâte doit être malléable; elle ne doit pas être trop humide et collante (il faut quand même pouvoir l’étaler), ni trop sèche et cassante (c’est de la pizza, pas du parpaing #sivousavezunefissureàcolmater ) . Au besoin rajouter 1CS d’eau ou 1CS de farine de riz. Couvrir et laisser poser une bonne heure, la pâte doit doubler de volume.

Quand la pâte est prête, préchauffer le four à 210°c (chaleur tournante), l’étaler au rouleau à pâtisserie (la pâte, pas le four) entre deux feuilles de papier sulfu (c’est pas zéro déchet) et la garnir, tout simplement. Enfourner pour 15 minutes. (la température et la durée de la cuisson sont à adapter selon votre four).

Nous avons testé cette pâte levée pour une flammekueche (tarte flambée) VG (fondue de poireau et paprika fumé). Reste à tester pour la tarte aux légumes du soleil et du jardin

tarte aux legumes du soleil du jardin

J’essaierai également de baisser la quantité de fécule, ça reste du sucre et ce n’est pas toujours bien supporté pour les intestins irritables. 

Et bon appétit !

Pâte levée #glutenfree

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Pourquoi je suis devenu un tueur de limaces ?

comment je suis devenu un tueur de limace

Avec la météo très pluvieuse de ce début de saison 2018, combinée à des pratiques qui leur sont favorables, on assiste un peu partout à une prolifération de limaces très importante. Les limaces font de nombreux dégâts dans le potager, s’en prenant fréquemment aux semis tout juste sortis, aux plants fraîchement repiqués, et parfois à des plantes bien établies depuis longtemps.

Pourquoi autant de limaces ?

Pas de surprise, les pluies à répétition y sont pour beaucoup. Les limaces ne sortent que par temps humide, c’est pourquoi elles sont si présentes en ce début de saison, justement à la période où nous plantons et semons le plus au potager.
Nos pratiques au jardin ont un effet positif pour elles; cachées sous l’humide paillage, elles sont davantage protégées de la sécheresse estivale et des gelées hivernales. Le non travail du sol joue aussi pour beaucoup ; en le bêchant avant l’hiver par exemple, on remonte à la surface du sol les œufs et les adultes, ce qui, en les exposant aux oiseaux, au gel et au soleil, les régule. En abandonnant ce genre de pratique, nos amis passeront donc l’hiver sereinement et profiteront du redoux printanier pour se multiplier encore et encore.
Enfin, la diminution, quand ce n’est pas l’absence de prédateurs joue aussi pour beaucoup dans la prolifération des limaces.
Peu de régulateurs, un temps idéal, de quoi manger et de quoi se cacher, toutes les conditions sont réunies pour que la pression des limaces devienne insupportable.

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Comment s’en sortir ?

On lit beaucoup, beaucoup de choses sur les limaces, et chacun y va de sa petite astuce pour réduire les dégâts. Seulement, comme pour tout, ce qui fonctionne quelque part ne fonctionnera pas nécessairement chez vous. Je vais donc parler uniquement de ces solutions  miracle que je connais et ai testé sur notre terrain.

  • En premier lieu, une astuce qui revient souvent ; les coquilles d’œufs broyées, cassées, étalées au pied des jeunes plants. J’ai fait un test sur 6 salades, 3 avec coquilles, 3 sans : les 3 avec coquilles ont été dévorées la première nuit, et 1 sans protection a été dévorée aussi. Les 2 autres ont disparu la nuit suivante.
    L’efficacité supposée relèverait d’une observation un peu simpliste ; les bords coupant des coquilles couperaient le pied des limaces, ainsi elles ne franchiraient pas cette « barrière ». Visiblement, c’est un mythe, à moins que nos limaces n’aient la chance de pouvoir voler au-dessus de cette barrière… Mais non, je les ai clairement vues avancer dessus. Il en va de même pour la protection avec des bogues de châtaigne… De plus, il faut consommer une belle quantité d’œufs pour protéger ses plants de la voracité des mollusques . Efficacité : 0
  • Ensuite, j’ai testé le marc de café, réputé répulsif à fourmis et à limaces. Aucun doute possible, ça ne fonctionne pas ; j’ai pu voir de mes yeux une fourmilière dans un tas de marc de café, et des plants toujours autant dévorés malgré l’épandage du marc (par des limaces bien évidemment, pas des fourmis). Et encore une fois, imaginez la quantité de café qu’il faudrait ingurgiter pour protéger un potager entier… Efficacité : 0
  • Le paillage de chanvre est également réputé pour tenir à distance les limaces. On l’a déjà testé, et les limaces ont tout autant apprécié les choux chinois, avec ou sans chanvre. Efficacité : 0
  • Autre  « barrière » à limaces, le sable. Ayant déjà cultivé un potager sur sol très sableux, on peut confirmer que ça n’a vraiment aucun impact. Efficacité : 0

    dentelle limace et escargots

    Pak choi de notre ancien potager, sableux, qui était protégé par des coquilles d’œufs et paillé au chanvre.

  • Autre astuce, la cendre de bois, que nous n’avons pas testé, car la cendre est très alcaline. N’étant efficace que par temps sec, la barrière de cendres est à renouveler après chaque pluie. Mais à quoi bon se protéger des limaces par temps sec, alors qu’elles sont bien plus actives par temps humide ? Et comme il faudrait renouveler après chaque pluie l’apport de cendres, le risque de perturber le sol est très grand ; on ne devrait pas dépasser 100g de cendre au m² à l’année, grosso modo 2 poignées. Riche en chaux et en potasse, on risque de créer des blocages et des carences en voulant protéger ses plantes. Je pense qu’après une semaine de pluie, on dépasserait largement la dose maximale recommandée, à renouveler quotidiennement les cendres… Efficacité : faible au vu des inconvénients
  • On recommande de plus en plus souvent de déposer des déchets verts (fanes de légumes, épluchures…) directement au sol, les limaces étant a priori plus amatrices de ces restes de légumes plutôt que de nos jeunes pousses. En pratique, c’est bien plus complexe que ça car toutes les limaces n’ont pas le même régime alimentaire. La petite limace noire horticole (arion hortensis), très présente chez nous, ne se préoccupe pas du tout des déchets de culture, elle raffole en revanche des jeunes plantes. Efficacité : ça dépend de beaucoup de facteurs
  • Une dernière astuce qui n’est pas répulsive mais létale, la bière: on enterre un récipient avec de la bière dedans car les limaces sont très friande de cette boisson et se jetteront dedans. En faisant ça, il est fort probable qu’une bonne partie des limaces de votre potager tombent dans le piège mais l’odeur de cette boisson attirera également les limaces des jardins alentours dans votre potager. C’est gentil de votre part de débarrasser et d’adopter les gastéropodes de vos voisins, mais je ne suis pas sûre que ce soit le but recherché… Efficacité : Si votre but est de faire un élevage de gastéropode, c’est l’astuce qu’il vous faut. 

Il est possible que ces astuces fonctionnent chez vous, comme dit en introduction, ce qui marche chez l’un ne marchera pas forcément chez l’autre et inversement, cela dépend de beaucoup de facteurs. Peut être que les coquilles d’œufs semblent protéger vos choux, mais peut être que les limaces qui vous embêtaient initialement ont simplement trouvé meilleur cantine plus loin. Peut être que les déchets verts suffisent à vos limaces parce qu’ils ne sont pas tombé sur des semis plus appétissant (le soja, par exemple…) . Peut être que la cendre les a effectivement éloigné, mais que vos plants maintenant ne se développent plus. Peut-être enfin que les limaces ont simplement déserté car le temps sec ne leur est plus favorable…

N’y a t-il pas des solutions viables ?

Après n’avoir essuyé que des échecs avec les solutions miracles en vogue, il n’en reste qu’une qui fonctionne vraiment. Celle ci est cruelle, voire barbare diront certains, néanmoins, c’est à ce jour la méthode la plus efficace que j’ai trouvé.
A la tombée de la nuit, je pars à la chasse à la limace, armé d’une opinel et d’une lampe frontale, et j’essaie d’éliminer chaque limace que je vois, sur les planches du potager. Cette solution n’est pas très agréable, il m’a fallu du temps avant de me décider à l’appliquer.
Mais après voir perdu l’intégralité de mes semis de petits pois (non, pas exactement l’intégralité ; il reste 4 pieds), de carottes et betteraves, de soja, 50% des poivrons, 70% des courge-ttes, j’ai décidé de m’y mettre. Après une semaine de chasse chaque nuit, j’ai réussi à sauver l’intégralité des haricots (ou presque), et les cucurbitacées semblent être bien reparties. Je ne fais pas un potager pour occuper mes dimanches ou décorer ma pelouse (quoi que), mais bien parce que j’ai besoin de manger (et oui;) )

Mais pourquoi je les chasse, pourquoi je ne laisse pas faire la nature ?

Je prends tout simplement le rôle de prédateur. Celui ci étant largement sous-représenté, sa présence n’a pour ainsi dire aucun impact sur la population de gastéropodes. Alors, le temps que la population de prédateurs remonte et que l’on atteigne un équilibre naturel ou que les pertes deviennent acceptables, je deviens moi-même prédateur.

limaces dans un bocal

Chasse à la limace dans l’ancien potager, il y en avait beaucoup moins et pourtant les dégâts étaient conséquents.

Mon action anti-limace ne vise pas à les éradiquer totalement ; sur plus de 100m² en dehors du potager nourricier, je n’y touche pas et les laisse faire leur vie. Elles dévorent les semis de fleurs et les plantes d’ornement tant que ça leur dit, cela ne me dérange pas, mais je protège mon potager car il doit me nourrir. Parce que, qu’on soit d’accord, quand je parle d’invasion, c’est bien parce que je dois tuer entre 200 et 400 limaces, et ce tous les soirs ; c’est à cause de la quantité bien trop importante que je les tue plutôt que je les déplace simplement.

En attendant, comme je ne compte pas passer ma vie à leur faire la chasse, j’aménage des abris pour les prédateurs : une cabane à hérisson, des tas de bois broyé, des tas de pierre enherbés ou non, des tas de branches, des zones sauvages, la plantation de haies et de massifs de vivaces, qui sont autant de refuges pour mes alliés, staphylins, carabes, musaraignes, lampyres, etc.

 

J’envisage également l’adoption d’un couple de canard coureur indien, réputés pour leur qualité de mangeurs de limaces… Cette solution, souvent vue comme plus naturelle, n’est finalement pas moins barbare que de couper soi-même ses limaces ; simplement, on délègue cette tâche à un exécutant tiers… Or, je doute que, naturellement, on trouve fréquemment des canards parqués sur 100m²…

coin des vivaces et aromatiques, coquelourde, rhubarbe, thym, lavande, fenouil, oignons

coin des vivaces et aromatiques, coquelourde, rhubarbe, thym, lavande, fenouil, oignons

Bien sur, je continue le recours aux solutions miracles glanées ci ou là, car il faut tout tenter. Ne reste plus qu’à prendre mon mal en patience, et avec le temps, un équilibre naturel finira peut-être pas voir le jour…

 

comment je suis devenu un tueur de limaces.jpg

Repas de fête végétalien & sans gluten

entree tartines craquantes et houmous et livre

Pour Noël, nous avions pour défi de proposer un repas complet végétarien à ma famille omnivore. Quitte à relever ce défi, nous avons choisi de préparer un repas végétalien (donc sans aucun produit animal), et sans gluten puisque j’y suis intolérante. Le repas ayant été une belle réussite, nous vous partageons donc le menu et les recettes associées.

Tartines craquantes de lentilles vertes et de sarrasin, et son trio de houmous

Velouté de courges du jardin au lait d’amande et ses graines toastées

Tartiflette végétale

Entremet framboises et chocolat blanc, et bavarois chocolat blanc et citron.

menu

La base de houmous est simple à préparer. La veille, faire tremper des pois chiche (ici 200g). Le lendemain, bien les rincer, les mettre dans une cocotte minute, les couvrir d’eau « et un peu plus » et mettre à cuire; compter 35 à 40 minutes à partir de la mise sous pression. Une fois cuits, les égoutter (l’eau de cuisson servira à faire des mousses au chocolat), les mixer avec un peu de jus de citron, un peu d’huile d’olive, un peu d’eau et un peu (ou beaucoup!) d’ail. Ajuster les quantités en fonction de vos goûts. Vous pouvez ensuite personnaliser cette base à volonté. Nous avons choisi ici de mettre du cumin et un mélange d’épices tandoori dans une partie, du beurre de cacahuète dans une autre, et des graines dans la dernière.

pain des fleurs et houmous.JPG

Pour le velouté, éplucher 1,5kg de courges même si c’est un peu difficile, afin d’obtenir une texture hyper onctueuse. Retirer les graines et couper les courges en morceaux; mettre à cuire dans de l’eau salée une quinzaine de minutes (jusqu’à ce que ça soit cuit). Égoutter (en mettant l’eau de côté), mixer avec du lait d’amande ou l’eau de cuisson (pleine de vitamines mais pleine de FODMAP, pas terrible pour les petits ventres fragiles) ou de l’eau. Ajuster l’assaisonnement, éventuellement avec des épices.

courge

Faire toaster des graines de tournesol et de courge au four à 160°c quelques minutes, avec un peu sel et éventuellement des épices. Elles serviront de toping sur la soupe.

soupe courges table gold et gold nugget

La tartiflette est un plat très basique, c’est surtout le choix des produits qui importent. Des pommes de terre cuites à l’eau – et pourquoi pas revenues dans un peu d’huile et des échalotes; de la crème végétale (ici soja), du fromage végétal No-muh sauce  et du tofu Black forest. Le tout passé au four 15-20 minutes à 180°c. Ce fromage végétal est assez convaincant, même s’il n’imite pas à la perfection le fromage d’origine animale, il a une très bonne texture (fondante-coulante) et un bon gout… de fromage. ( Au passage, une réflexion intéressante sur cet article, doit-on tout véganiser, au détriment souvent du goût ?

Pour la mâche et bien… planter de la mâche, récolter la mâche, laver la mâche et servir la mâche 😉 .

tartiflette vegetalienne fromage no muh

Enfin les desserts, le plus foufou pour nous, pour pleins de raisons. La plupart de la pâtisserie végane que j’ai testé était souvent un échec (Sans vouloir la ramener, la seule différence concrète avec des briques, c’est que vous appelez ça des tartes !) . J’ai éliminé le gluten de mon alimentation il y a seulement un mois donc niveau expérience de la pâtisserie SG, c’était pas énorme. Et enfin en pâtisserie, à part les cakes basiques, les cookies et biscuits, tiramisu et cheesecake, on ne s’aventurait pas trop vers des desserts plus complexes (en partie par manque de matériel).  C’était donc l’occasion d’expérimenter (et de s’équiper!)

Pour l’entremet framboises et chocolat blanc on est parti sur cette recette qui au premier test, fut un échec (pas mauvais, mais pas présentable et rien à voir avec la jolie photo de la recette) . Autant donc publier notre version; les proportions sont données pour un moule de 20cm de diamètre.

Pour la base crue : 150 g de pâte de dattes – 50 g d’amandes hachées – 50 g de noix de coco râpée (possible de rajouter 10g de cacao amer non sucré) – 1 cs d’eau
Pour faire la pâte de dattes, on dénoyaute 250g de dattes, qu’on fait cuire vapeur à la cocotte minute un quart d’heure après la mise sous pression; une fois cuites, on les épluche puis on les mixe, avec une cuillère à soupe de sucre glace et une cuillère à soupe d’huile de tournesol (ou une autre au goût neutre). Par ce procédé, le résultat est bien meilleur que juste en les faisant tremper puis en les mixant, on se rapproche plus du caramel.
Il suffit ensuite de mélanger tous les ingrédients puis de disposer la pâte obtenue dans un moule à charnière (ou un cercle à pâtisserie), en tassant bien (éventuellement à l’aide d’un verre). Réserver au frais au moins 1/2 heure.
Pour l’appareil : 400g de framboises surgelées (ou fraîches selon la saison) – 100g de sucre – 280 g de crème végétale (ici soja) – 2,5/3g d’agar agar (une balance de précision est un plus quand on cuisine avec ce produit)
Faire compoter les fruits et le sucre une dizaine de minutes et passer l’ensemble au blender (ou au mixeur plongeant) . Faire chauffer la crème et l’agar agar; compter une minute de bouillonements doux pour que le gélifiant prenne. Verser la crème chaude dans le blender et mixer 30 secondes (ou au mixeur plongeant). Verser ensuite le mélange sur la pâte. Laisser refroidir puis réserver au frais (au moins 1/2 heure, dans l’idéal une heure).
Pour la ganache : 120g de chocolat blanc (végane) et 80 de crème végétale (ou 90g de chocolat noir et 100g de crème végétale) . Faire frémir la crème, retirer du feu et mettre le chocolat. Couvrir et compter 8-10 minutes; mélanger  jusqu’à obtenir une texture homogène et verser ensuite sur l’appareil à la framboise prit. Laisser refroidir puis placer au frigo. Se déguste quelques heures plus tard.

entreMet

Pour le bavarois citron chocolat blanc, nous avons suivi la recette à la lettre, ou presque; nous avons seulement remplacé les pistaches (trop coûteuses) par des amandes. Nous avons également réduit la quantité de jus de citron (8cL) et de zestes (celui d’un seul citron). La pâte sablée cuit très vite, il faut être vigilant.e; elle se congèle très bien. En revanche, l’entorse est là, la recette n’est pas végétalienne (mais peut l’être!) puisqu’on utilise du miel – du sirop d’agave aurait parfaitement fait l’affaire.

Pour adapter les recettes à la taille des moules que vous avez déjà, je vous conseille de lire cet article .

bavaroiss

Un repas BIO, végétalien et sans gluten, pour 6 personnes qui nous est revenu pour 30€, avec certains produits achetés en vrac, d’autres glanés, d’autres cultivés. Les farines SG sont faites au blender, elles reviennent donc moins chères.

Défi relevé avec succès 😉 

en tete repas de fete vegetalien sans gluten

Mousse au chocolat végétale – au jus de pois chiche.

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Lait entier; sucre; chocolat noir (pâte de cacao, sucre, cacao maigre en poudre, émulsifiant: lécithine de soja); cacao maigre en poudre; crème; gélatine bovinelait écrémé en poudre; épaississants: carraghénanes, alginate de sodium; émulsifiant: E472b; arôme; protéines de laitlactose et minéraux du lait

miam.

Voici les ingrédients qui composent une mousse au chocolat du commerce, de marque distributeur.

La recette qu’on va vous proposer tourne déjà depuis deux ans et demi sur la blogosphère végane; on invente pas l’eau chaude, mais on aimerait partager cette recette à nos lecteurices qui ne connaissent peut être pas cette petite merveille.

Ici, pas d’œuf, pas de matière grasse ajoutée ni de gélatine bovine (=peau, os & tendons broyés). Juste du chocolat et… du jus de pois chiche. Lire la suite

Réduire ses déchets avec ces 10 gestes simples

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Si le tout jetable a été vendu aux précédentes générations comme une libération, l’abandon de contraintes et la facilité, il n’en reste pas moins que ces produits à usage unique sont un désastre écologique. En plus des ressources nécessaires à leur fabrication et à leur acheminement, il faut prendre en compte les ressources utilisées pour les détruire ou les recycler. Ces produits jetables comme les sacs, les emballages, les cotons tiges nécessitent du plastique, matière polluante issue du pétrole. Ces produits sont parfois recyclés mais ils sont aussi parfois enfouis ou incinérés. Quand ce n’est pas du plastique, comme pour les cotons démaquillants ou le papier absorbant, c’est du coton, dont la culture, souvent OGm,  nécessite des quantités phénoménales d’eau et de pesticides. Une pollution invisible mais pas moins irréelle. Trier ces déchets, c’est bien mais limiter leur production, c’est encore mieux; comme on dit, le meilleur déchet est celui qu’on ne produit pas. Voici donc quelques petits gestes faciles à mettre en place pour réduire ces déchets.  Lire la suite

Le lombricompost, des vers pour réduire les déchets.

coucou les vers dans les mains

Alors que nous amorcions notre transition écologique il y a quelques années, nous nous sommes retrouvés confronter à un problème qui se pose pour beaucoup. Nous cherchions à réduire nos déchets, et surtout à valoriser nos déchets organiques. La solution, toute désignée, que tout le monde connait, est simple ; le compost, pardi ! Seulement, n’ayant à l’époque pas de jardin, nous n’avions pas le loisir d’installer un bac à compost. Après quelques recherches, nous sommes tombés par hasard sur le lombricompostage. Lire la suite

Faire les poubelles – de la survie à l’acte politique.

Fouiller dans les poubelles acte de survie et acte politique

Titre accrocheur pour parler d’un sujet assez tabou, rarement abordé sur les blogs lifestyle ou écologique, car sans doute pas assez glamour. Et pourtant, il serait temps de lever le voile sur cette pratique qui concerne beaucoup de personnes, que ce soit par besoin ou par militantisme.

[Spoiler : Oui, on fait les poubelles sans aucune gêne; j’ai partagé notre dernière récolte sur un groupe FB qui a suscité beaucoup de réactions. J’ai pensé qu’il serait intéressant de proposer un article pour reprendre un peu tout ce qui a été dit] Lire la suite

Le champagne des fées – recette de pétillant aux fleurs de sureau.

champagne des fees sureau
Au mois de mai, nombreux posts sur les réseaux sociaux nous ont rappelé qu’il était l’heure de récolter des fleurs de sureau pour en faire de la gelée, du sirop ou… du champagne des fées. Ce petit nom tout mignon m’a donné envie d’essayer et comme nous avions déjà remarqué ces arbustes dans le village, nous sommes parti.e.s à la cueillette de quelques ombelles.

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